top of page
Rechercher
  • David Homedes

Le temps de l'Avent



Lectures et Homélie du 1er dimanche de l'avent de l'année A:


PREMIÈRE LECTURE


Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 2, 1-5)

    Parole d’Isaïe, – ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.

    Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations     et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez ! montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers. » Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur.

    Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.

    Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur.


EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 24, 37-44)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :     « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.     En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;     les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.     Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé.     Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée.     Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.     Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.     Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »


HOMÉLIE


Encore un évangile sur la fin du monde ! Il y en a toujours un avant la fête du Christ Roi et un autre après, pour le 1er dimanche de l’Avent. Le calendrier liturgique nous fait parcourir chaque année tous les mystères de notre foi et nous terminons toujours par le dernier, à savoir : le retour en Gloire de Jésus.

Ce thème est à la fois le couronnement d’une année liturgique et l’ouverture d’une nouvelle année. Chaque année liturgique termine avec le dimanche du Christ Roi, où l’on fête cette victoire définitive du Christ lors de son retour en Gloire, et chaque année liturgique commence avec le temps de l’avent qui est un temps de préparation à cette venue.

Nous sommes dans les 4 semaines qui séparent la fête du Christ roi et la fête de Noël. Nous venons de fêter la dernière venue de Jésus et nous nous apprêtons à fêter sa première venue.

L’évangile du 1er dimanche de l’avent nous rappelle toujours qu’il faut veiller parce que ce retour du Christ que nous venons de fêter peut arriver à l’improviste. L’évangile du dernier dimanche de l’avent, par contre, nous plonge toujours dans l’attente de Marie lors de la 1èrevenue de Jésus.

Entre les deux, nous avons les prophéties messianiques d’Isaïe et la figure de Jean-Baptiste comme précurseur du messie. Nous entendons des prophéties qui peuvent s’appliquer tantôt à la 1ère venue de Jésus, celle de Noël, tantôt à la dernière, celle de la fin des temps.

La dernière venue de Jésus n’est rien d’autre que l’achèvement de tout ce qu’il a commencé lors de sa 1ère venue. Il est venu vaincre le péché, détruire toutes les formes de souffrance, instaurer le Royaume de Dieu, combler les désirs les plus profonds de nos cœurs. Mais sa reconquête n’a fait que commencer et elle s’achèvera le jour de sa venue en Gloire.

Entre les deux, il y a le temps de l’Église. Tous ceux qui ont reçu le sacrement de confirmation, ont la mission de continuer ce que Jésus a commencé : évangéliser et bâtir la civilisation de l’amour pour que le monde soit le plus près possible quand Jésus reviendra.

Ceci sur le plan universel. A échelle personne, notre fin du monde à chacun sera la jour de notre mort, où Jésus viendra nous chercher chacun. De même que le monde doit se préparer pour le jugement dernier, chacun de nous doit se préparer pour son jugement particulier. Cette vie éternelle et heureuse qu’il veut donner à toute l’humanité lors de sa venue en Gloire, il veut la donner à chacun de nous quand il viendra nous chercher le jour de notre mort. Pour le monde, cette préparation s’étend entre la première et la dernière venue de Jésus. Pour nous, elle s’étend entre notre baptême et notre mort.

Dans l’évangile d’aujourd’hui Jésus nous prévient qu’il faut être toujours prêt parce que nous ne connaissons ni le jour ni l’heure. L’avent est à la fois, un temps de préparation pour cette dernière venue de Jésus, et un temps de préparation à Noël.

Autrement dit, pour nous préparer à accueillir Jésus lors de sa dernière venue, nous fêtons sa 1ère venue. C’est en remémorant la première attente du messie que nous apprenons à l’attendre toujours, que nous apprenons l’espérance chrétienne. En fait, les prophéties qui se sont accomplies en Jésus, ne seront pleinement accomplies que lors qu’il reviendra pour son triomphe définitif. Les lectures de l’avent peuvent s’appliquer aussi bien à la première venue du messie, qu’à sa dernière venue.

Autrement dit, pendant 4 semaines, nous deviendrons tous comme des juifs qui attendent la venue du messie. Nous croyons qu’il est déjà venu, mais nous attendons toujours le plein accomplissement de ses promesses. Voilà l’espérance chrétienne : un jour Jésus comblera les attentes les plus profondes de notre cœur, celle d’un amour éternel, d’un bonheur éternel.

Il s’agit de creuser vos désirs les plus profonds et d’entendre que Jésus est venu les combler. Il s’agit de constater que tout homme a besoin de Jésus, qu’il le sache ou pas. Il s’agit de découvrir notre désir du Ciel, de l’entretenir, d’attendre tout de Jésus pour ne pas tomber dans les faux bonheurs du péché. Jésus veut être désiré par nous, du plus profond de nos entrailles. Si vous allez retrouver votre famille lointaine à Noël vous savez à quelle point c’est important de sentir que notre arrivé a été ardemment désirée.

Pour faire grandir cette espérance pendant le temps de l’avent, je vous propose de le vivre comme une retraite. Chaque semaine nous découvrirons un aspect différent de cette attente en partant des textes de la messe.

Cette 1ère semaine, je vous propose une méditation en rapport avec la 1ère lecture. Isaïe nous promet un messie de paix. Il dit que dans les derniers jours, on ne lèvera plus les armes un peuple contre un autre ; et pourquoi ? Parce qu’ils auront tous un maître commun à Jérusalem. Le prophète annonce que tous les peuples viendront en pèlerinage à Jérusalem pour apprendre la Parole de Dieu, une loi commune qui les unira.

C’est tellement vrai ! La Parole de Dieu a été révélée d’abord au juifs. Puis, elle s’est répandue dans tous les royaumes de la terre grâce à Jésus et à son Église. Aujourd’hui parmi les pèlerins de Jérusalem nous trouvons des hommes de toutes les nations. A la différence des grands empires de l’antiquité, les pays de culture chrétienne, ne cherchent plus les conquêtes militaires mais les grandes alliances de paix : l’Union Européenne, l’ONU... les valeurs chrétiennes unissent des pays qui autrefois étaient en guerre entre eux. Bien sûr, il y a des contrexemples, et c’est loin d’être abouti ! Comme je vous disais, C’est à la Parousie que Jésus achèvera tous ce qu’il a commencé lors de sa 1ère venue et qu’il nous a chargé de poursuivre.

Alors, dans cette optique de préparer la dernière venue de Jésus en donnant suite à ce qu’il a commencé il y a 2000, je vous propose de bâtir la paix, en particulier pendant ce temps de l’avent destiné à préparer la venue du Prince de la Paix.

Cette première semaine de l’Avent, je vous propose d’entamer en chemin de réconciliation envers quelqu’un à qui vous avez fait du mal. L’évangile d’aujourd’hui nous invite à veiller parce que la mort nous surprendra à l’improviste. Imaginez que l’on vous annonce une maladie mortelle qui vous emportera dans 4 semaines. Pendant ce temps de l’Avent, quelles sont les personnes avec qui vous aimeriez vous réconcilier avant de partir ? Quel souvenir aimeriez-vous laisser autour de vous ? « Veillez, car vous ne savez pas quand le Seigneur viendra ».

4 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
Post: Blog2_Post
bottom of page