Il était une fois, un lieu appelé « le Royaume de l’amour ». Tous les habitants de ce royaume vivaient heureux jusqu’au jour où une sorcière fit un coup d’état.
Elle voulait s’emparer de la couronne mais elle fut chassée du palais. N’ayant plus accès à la famille royale, elle se vengea sur les paysans. Avec un sort, elle répandit dans le pays une maladie qui rendait les gens égoïstes et tristes. Dans tout le royaume on voyait des larmes, et on entendait des gémissements. Mais elle ne put jamais entrer dans le palais royal pour y mettre son maléfice.
Le prince ne supportait plus de vivre heureux dans son palais alors que son peuple était si malheureux. Avec la permission du roi, il sortit pour partager le sort de son peuple. Quand il vit leur malheur il se mit à pleurer.
Les larmes du prince, par terre, firent pousser une plante mystérieuse. Les feuilles de cette plante avaient des propriétés médicinales. Elles allaient jusqu’à guérir la mystérieuse peste répondue par la sorcière.
Quand quelqu’un guérissait de cette infirmité, il s’installait dans le palais pour qu’il n’attrape plus cette maladie contagieuse.
D’autres essayèrent de faire pousser cette plante dans leur jardin avec leur propres larmes mais ça ne marchait pas parce que leurs larmes n’étaient pas pures. Les larmes du prince étaient choisies et désintéressés. Il ne pleurait pas sur son propre sort, mais sur celui des autres. Enfin, c’était des larmes choisies et non pas des larmes subies, parce qu’il aurait pu rester dans le palais mais il avait choisi de partager le sort de son peuple. En fait, l’antidote au maléfice de la sorcière était l’amour héroïque ! Cet amour échappait au pouvoir de la sorcière parce que la sorcière n’a jamais aimé.
Un jour, une jeune fille se présenta devant le prince avec un flacon rempli de ses propres larmes qu’elle offrit au prince pour qu’il y mêle une de ses larmes pures. Alors toutes les larmes du flacon devinrent des larmes magiques capables de faire pousser cette plante, qu’on appela « l’arbre de vie ».
Alors toutes les personnes du royaume firent de même. Quand quelqu’un pleurait, il apportait au prince un flacon de larmes, afin que le prince y mêle une de ses larmes pures. Ainsi, chaque foyer fit pousser dans son jardin l’arbre de vie jusqu’à l’extinction complète de la malédiction.
Moral de l’histoire
Dieu nous a créé pour vivre heureux dans le royaume de l’amour. Le démon a voulu s’emparer du pouvoir de Dieu et il a été chassé du Paradis. N’ayant plus accès au Ciel, il s’est vengé sur nous. En nous faisant pécher, il a répondu dans le monde l’égoïsme et la tristesse. Mais il n’a jamais réussi à faire entrer le péché au Paradis.
Le fils de Dieu, n’a pas supporté de rester dans son palais de bonheur pendant que les hommes souffrent sur terre. Avec l’accord de Dieu le Père, il est venu sur terre pour partager notre sort. C’est ce que nous fêtons à Noël.
En devenant homme, Jésus a connu la souffrance, surtout lors de sa mort sur la croix. Mais sa souffrance n’était pas comme la nôtre. Ce n’était pas une souffrance subie, mais une souffrance choisie, par amour, par compassion envers nous, car il aurait pu rester dans son Paradis sans partager nos malheurs. Son amour héroïque est devenu l’antidote contre le péché. Le démon agit à travers le péché, mais comme il n’a jamais aimé, il n’a aucune emprise sur l’amour pur de Jésus. La souffrance pleine d’amour de Jésus est devenue l’antidote contre les néfastes conséquences du péché. Voilà pourquoi Jésus est ressuscité à une vie éternelle et heureuse, parce que le péché n’a aucune emprise sur lui.
Son sacrifice nous sauve du péché. Nos souffrances à nous n’ont pas cette valeur salutaire parce que notre amour n’est pas complétement pur et sans péché. Mais par la prière et l’eucharistie Jésus vit en nous, donc nous pouvons unir nos souffrances à celles de Jésus et leur donner la même valeur salutaire, que si c’était Jésus lui-même qui les avaient vécues. Alors nos épreuves, offertes à Dieu en sacrifice, deviennent la plus puissante de toutes les prières.
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