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fête du Christ Roi



Lectures bibliques année A

Lecture du livre d'Ezékiel

Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité. C'est moi qui ferai paître mon troupeau, et c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice. Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.

Psaume 22

Le Seigneur est mon berger, je ne manche de rien.


Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort. Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il sépar,.era les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !' Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi?' Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.' Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.' Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?' Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.' Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »


HOMÉLIE:


Chers frères et sœurs, bonne fête du Christ Roi!

Cette fête, comme vous savez, est la dernière de l’année liturgique. Elle me fait penser aux films qui terminent par une victoire définitive du héros. L’année liturgique termine aussi par une victoire finale du Christ.

Aujourd’hui nous sommes au sommet du mont du destin, Golum c’est emparé de l’anneau de pouvoir mais il est tombé avec lui dans la fournaise où il sera détruit. Ce sera la fin de Sauron de toutes les forces du mal dans le Seigneur des Anneaux. Pour ceux qui n’ont pas vu ce film mais on vu Narnia aujourd’hui c’es le retour d’Aslan, la mort de la sorcière et le couronnement des jeunes héros.

Ce n’est que deux exemples de films qui terminent par une défaite définitive des forces du mal. On pourrait en citer pendant des heures. Cette thématique a inspiré la littérature de tous les temps. Rien de plus désiré par le cœur de l’homme !

La victoire définitive du héros qu’on trouve dans presque tous les films et romans est un des désirs les plus profonds de l’homme, un désir que Dieu a mis dans notre cœur précisément parce qu’il veut le combler. Voilà ce que nous fêtons chaque année le dimanche du Christ Roi.

Ce dimanche est aussi comme une préparation au temps de l’Avent, qui commence dimanche prochain. Il nous invite à faire le lien entre la préparation à la venue de Jésus à Noël, et la préparation à sa dernière venue à la fin des temps.

L’Eglise commence l’Avent en méditant sur la dernière venue de Jésus et le termine en méditant sur sa première venue à Noël. C’est en célébrant la première venue du Messie que nous nous préparons à sa venue en Gloire.

Certains ont peur de la fin des temps, alors que l’Eglise passe son temps à demander “Viens Seigneur Jésus”. Certes, l’évangile que nous venons d’entendre a un caractère dramatique, mais ce caractère dramatique est apaisé par la première lecture :

Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis

Vous avez entendu que Dieu est présenté comme un berger qui part rassembler ces brebis dispersées. C’est comme un résumé de toute la Bible : les hommes se sont éloignés de Dieu dans le péché, et Dieu est venu lui-même nous chercher. Depuis sa venue, l’Eglise continue sa mission de faire venir au bon chemin tant de personnes qui ne le connaissent pas.

Eh bien, la deuxième lecture d’aujourd’hui nous promet qu’un jour ce travail sera abouti, qu’un jour le monde sera à nouveaux entre les mains du Dieu d’amour ; ce monde qui lui avait été arraché par le péché. La résurrection c’est le début de sa reconquête qui terminera le jour de sa 2ème venue!

Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal.

Mais vous avez vu que la venue en Gloire de Jésus, dans l’évangile, apparait comme une sorte d’examen final. Les ados, souvent ils sont prêts à tout pour savoir à l’avance les questions sur lesquelles ils vont tomber à l’examen. J’en connais un qui est rentré dans son lycée un soir pour s’emparer de l’examen de philo. Il avait trouvé dans un vieux panneau de clés rouillées un porteclé avec le mot « laboratoire ». Il s’est souvenu que le secrétariat de son lycée autre fois était un laboratoire. Il a essayé et en effet, la vieille clé du « laboratoire » ouvrait la porte du rez-de-chaussée de son lycée... Très excité il prend toutes les mesures de précaution. Alors qu’il faisait très chaud, il se couvre corps et tête pour ne pas être reconnu en cas où il y aurait une caméra. Il met des gants pour ne rien toucher. Tout en noire pour ne pas être aperçu de loin. Et enfin il ose entrer… il fait quelques pas et il entend un bruit [mmmm !] sursaut ! il sort en courant et il se cache. En fait c’était juste un camion qui claxonait !

Oui mes frères et sœurs. Certains ados sont prêts à n’importe quelle tricherie pour connaitre à l’avance l’interro qui les attend !

J’ai une bonne nouvelle à vous donner : nous savons d’avance les questions d’un examen qui nous fera réussir, ne pas le lycée, mais la vie éternelle ! Saint Jean de la Croix disait : au soir de notre vie nous serons examinés sur l’amour. Jésus vient de nous donner quelques exemples de ce qu’il attend de nous :

'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !'

En bref, dans chaque personne qui souffre autour de nous c’est Jésus qui attend notre secours. « Ce que vous avez fait à l’un de ses petits, c’est à moi que vous l’avez fait ». Ceci vaut surtout pour les personnes qui nous entourent (notre « prochain ») mais pas seulement : combien de personnes au monde sont dans la pauvreté alors que nous gaspillons souvent notre argent dans des caprices ! Peut-être, pendant cet Avent, Dieu veut inviter certains parmi vous, à faire un don à un organisme destiné à l’humanitaire. Je n’aimerais pas qu’un jour le Roi dise à tous les européens : je mourrais de faim en Afrique et tu as préféré vivre confortablement plutôt que de me nourrir !

Peut-être Dieu en appelle d’autres à visiter une personne seule pendant les prochaines fêtes de Noël. Jésus lui dira : « j’étais seul, Noël était devenu pour moi un motif de tristesse, mais tu es venu me visiter »…

On pourrait multiplier les exemples à l’infini. Je vous laisse un petit moment en silence pour que chacun réfléchisse à la forme de charité dans laquelle Dieu l’attend. Je vous invite à prendre une résolution pour le temps d’Avent et à la vivre comme un cadeau d’anniversaire que vous offrirez à Jésus le jour de Noël.

Je termine par une histoire qui vous fera comprendre pourquoi cette fête m’est si chère :

Ça se passe en Espagne, au temps de Franco. Don Julien, prêtre dans un diocèse rural à 100km de Madrid reçoit un appel à confesser d’urgence un mourant. Il s’agit d’un ancien combattant de la guerre d’Espagne qui c’était battu du côté républicain.

Don Julien se présente pour répondre à sa demande… Au Nom du Père et du Fils et du St Esprit. Silence. Larmes. Enfin, le pénitent réussit articuler la phrase : mon Père, je me confesse d’avoir tué votre sœur Térèse pendant la guerre. Silence. Larmes.

Qui est cet homme ? et qui est la sœur de Don Julien assassinée pendant la guerre ?

C’était en juillet 1936. Coup d’Etat ! le pays est divisé en deux. Des frères d’une même famille s’entre tuent. Certains admirateurs du communisme russe s’acharnent contre les prêtres et religieux qui d’une manière ou d’une autre représentent la vieille Espagne à remplacer.

Sœur Thérèse était carmélite à 100 km de Madrid. En rigolant, elle disait à ses sœurs qu’il fallait beaucoup manger pour avoir beaucoup de sang à verser pour le Christ Roi.

Le 22 juillet la milice envahi la ville. Les carmélites consument les hosties du tabernacle et quittent le couvent pour se cacher dans les maisons voisines. Deux jours après, en allant vers une maison connue, elles sont reconnues par un group de miliciens qui partent derrière elles. Elles courent ! Elles arrivent au bâtiment où elles se rendaient. Elles sonnent mais personne n’ose leur ouvrir. Elles se cachent. Un soldat en aperçoit deux et tire dessus. Reste sœur Thérèse.

Un autre soldat l’aperçoit. Il la prend par la main mais elle la retire avec énergie. Il lui fait des propositions déplacées mais elle se tient à distance. Il la fait marcher vers le cimetière et là il lui demande de crier « Vive la Russie ». Elle cour, elle lève les bras et elle crie « Vive le Christ Roi ». Ce sera son dernier mot…

C’était le 24 juillet, anniversaire du martyre des carmélites de Compiègne. Nos carmélites les ont fêtées en se joignant à elles.

Depuis ce jour-là, notre milicien en a resté marqué. Cet image et ce cri ne le quittera jamais : « Vive le Christ Roi ! » et à la fin de sa vie, il recevra le pardon de Dieu des mains de Don Julien, frère de la martyr.

Soeur Thérèse n’est qu’une martyre parmi des centaines en Espagne, au Mexique, en Russie… qui sont morts en criant « Vive le Christ Roi ». Mais pourquoi ce crie, et ne pas « Cœur sacré de Jésus » ou « le Christ est ressuscité » ?

Tout simplement parce que cette fête venait d’être instituée par le pape mais ce n’est pas anodin. En début du 20ème siècle, en plein émergence des grandes idéologies aussi bien de droite que de gauche, et des états totalitaires qui cherchent à remplacer la religion, à contrôler la vie privé des citoyens, l’Eglise a osé célébrer que notre roi suprême c’est le Christ et personne d’autre. Aucun pouvoir temporaire ne pourra prendre sa place.

Avoir le Christ pour roi c’est être prêt à tout pour ne pas se soumettre à un pouvoir qui lui serait incompatible. Le chrétien est un homme libre.

Dans la suite de cette messe, je vous invite à prendre le Christ comme unique Roi de votre vie. A lui soumettre toute votre personne, et en particulier ces dimensions de votre vie qui résistent encore à son amour.

Oh Crist, Roi de l’univers. Nous t’offrons aujourd’hui notre vie. Sers-toi de nous pour intaurer dans le monde ton royaume d’amour, toi qui est venu ressembler tes brebis dispersées. Que tu puisses au plus vite venir dans ton Royaume et nous dire : venez les bénis de mon Père…

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